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Connaissez-vous le syndrome de Diogène ?

Connaissez-vous le syndrome de Diogène ?


On estime qu'environ une personne sur 2 000 souffre du syndrome de Diogène, qui se manifeste à différents stades de gravité. Ce trouble est associé à la solitude et à une baisse de l'estime de soi, et il peut toucher n'importe qui.


Également appelé Trouble d’accumulation compulsive (TAC), le syndrome de Diogène se caractérise par l’accumulation d’objets au sein du domicile, causant le plus souvent une grande insalubrité de ce dernier.


Un syndrome… bien mal nommé, puisqu’il tire son nom de Diogène de Sinope, philosophe grec du IVᵉ siècle avant notre ère, qui vivait dans le dénuement et préconisait une vie simple, proche de la nature, et se contentait d’une grande jarre couchée pour dormir.


C'est donc le contraire de l'accumulation observée chez les personnes atteintes de ce syndrome, ce qui témoigne également du fait que le syndrome de Diogène demeure largement méconnu et mal compris aujourd'hui. « Ce trouble n'est pas officiellement reconnu par le corps médical et est également mal défini dans le domaine de la psychologie et de la psychiatrie. Cela constitue une double, voire une triple, peine pour les personnes affectées, qui se retrouvent déjà isolées tant socialement qu'intérieurement, et qui peuvent ressentir le sentiment qu'il n'existe aucune aide possible pour elles. »


Toujours un « facteur déclenchant ».

Cependant, ce syndrome touche tout le monde, sans distinction. Il concerne aussi bien les jeunes que les retraités, les actifs que les inactifs, les plus riches que les plus démunis. Certains individus, même en poste à hautes responsabilités, en souffrent, et la majorité de ceux qui en sont affectés sont particulièrement cultivés. Ce n’est ni une maladie réservée aux personnes pauvres, ni à celles qui vivent dans des conditions de négligence. Chacun peut, un jour, être confronté à cette situation, que ce soit pour soi-même ou à travers un proche.


Le déclenchement de ce syndrome est toujours lié à un événement spécifique. « Le syndrome de Diogène est généralement acquis. Certaines personnes portent en elles le risque de le développer, mais il ne se manifeste pas tant qu'un événement déclencheur ne survient. Cela peut être une rupture, des paroles blessantes d'un proche, la perte d'un emploi… À ce moment-là, l'inconscient prend le dessus et amène la personne à croire que l'objet, sous toutes ses formes (bibelots, nourriture, vêtements…), est la seule chose qui ne la trahira ni ne l’abandonnera. C’est ainsi que commence l'accumulation. Il peut même se développer une forme de personnification des objets, ce qui rend encore plus difficile de s'en séparer et de sortir de ce syndrome. »


Un travail psychologique sur le long terme.

Le soin, en réalité, va bien au-delà d’un simple nettoyage des lieux. « Le syndrome de Diogène peut longtemps passer inaperçu aux yeux des proches. Ceux qui en souffrent sont conscients du jugement des autres et évitent d'inviter qui que ce soit chez eux. Et lorsqu'ils sont confrontés au regard d'un proche ou d’une assistante sociale — par exemple, après avoir dû faire intervenir quelqu'un chez eux pour une fuite d'eau, exposant ainsi leur vie privée — il est essentiel de proposer un accompagnement en douceur. »


« Par exemple, nous nous souvenons d'une personne qui a développé un syndrome de Diogène après que sa mère lui a dit qu’elle n’était pas désirée. Dans ce genre de situation, nous cherchons à relativiser, à aider la personne à comprendre que des paroles difficiles peuvent parfois être interprétées différemment : peut-être que sa mère pensait simplement que ce n’était pas le bon moment pour elle, car elle était encore étudiante ou n’était pas en couple avec la bonne personne… Autrement dit, elle ne cherchait pas à l’attaquer personnellement, mais exprimait ses propres préoccupations. Quoi qu’il en soit, surmonter un syndrome de Diogène nécessite un travail psychologique de longue haleine, avec des rencontres régulières pour maintenir le lien et prévenir les risques de rechute, souvent liés à l’isolement social. »


« Certains occupent même des postes à haute responsabilité, et la plupart des personnes concernées sont très cultivées. Ce n’est ni une maladie réservée aux personnes pauvres, ni à celles vivant dans la saleté. »


Un protocole adapté pour le nettoyage.

Vient ensuite la phase de nettoyage des lieux, prise en charge par la société spécialisée GROUPE FQI - NDS NETTOYAGE, experte dans ce type d'intervention. « Nous intervenons à la demande des bailleurs, des assistantes sociales, de proches, et parfois même de la personne elle-même souffrant du syndrome de Diogène, bien que cela soit plus rare. Un protocole spécifique doit être scrupuleusement suivi. »


Le nettoyage commence par une phase de nébulisation, où un produit est vaporisé pour éliminer les bactéries, les virus et d'autres agents pathogènes. « L’objectif principal est de protéger la santé des personnes intervenant dans le logement. » Ensuite, intervient le triage, qui consiste à rassembler les documents officiels de la personne concernée ainsi que certains meubles, pour les conserver, avant de procéder au débarrassage des encombrants. « Ce processus peut être assez complexe et long, selon la gravité du syndrome de Diogène. Il n’est pas rare de trouver des objets empilés jusqu’au plafond ! Il est donc crucial de prendre le temps de séparer ce qui est essentiel de ce qui ne l’est pas, ce qui exige également un matériel adapté. »


Une étape de désinfection.

Les professionnels chargés du nettoyage peuvent ensuite restaurer le logement. Ils utilisent divers équipements, tels que des nettoyeurs à vapeur ou des injecteur-extracteurs, et portent une combinaison complète « pour assurer la sécurité des intervenants ». « Le syndrome de Diogène peut causer des dommages importants à un logement, notamment en raison de la prolifération de bactéries et d'insectes (cafards, tiques, etc.), qui trouvent dans cet environnement des conditions idéales pour se développer. »


Le nettoyage se conclut par une phase de désinfection, réalisée avec des produits certifiés. Une fois cette étape terminée, le logement peut être restitué à son occupant ou à son propriétaire.


« Si vous avez un proche qui présente des symptômes du syndrome de Diogène, aidez-le en établissant un contact et en réintroduisant de l’humanité dans son environnement. Ce dont ces personnes ont besoin, c’est d’aide pour retrouver leur dignité. »


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